“L’Art contemporain africain à l’épreuve de la mondialisation : problèmes, enjeux et perspectives”.

La sixième édition de la biennale, marque de plus d’une décennie d’existence, témoigne de la vitalité d’une telle institution, des promesses sur son devenir. Cependant, une réflexion de la Biennale de Dakar sur son propre devenir ne peut prouver de sa pertinence qu’en prenant en charge le contexte de la mondialisation. Comme l’indique J. Ibrahim, la mondialisation offre un monde de flux avec des objets en mouvement, incluant des idées, des idéologies, des personnes et des biens, des images et des messages, des technologies et des techniques ; la tendance naturelle à l’uniformisation et à l’hégémonie culturelles dont est porteuse la mondialisation s’avère paradoxalement contemporaine de l’expression foisonnante de la diversité culturelle.
Comment la création artistique contemporaine africaine rend-elle compte de cette tension ? Quelles sont les perspectives nouvelles qui s’offrent à elle ? Quels sont les enjeux que lui impose un tel contexte qui est aussi celui de la marginalisation de l’Afrique ? Il est évident que ces différentes interrogations doivent aider à réfléchir sur la problématique d’une biennale africaine d’art contemporain, sur sa consolidation.
Par ailleurs, l’obsolescence des vieilles représentations du monde conjuguée à l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication augurent d’une civilisation du numérique qui pose à la création artistique africaine contemporaine le défi de nouveaux supports, de nouveaux outils etc... : comment appréhender l’innovation esthétique qui se profile avec ces arts numériques ?
D’une manière plus générale, la réflexion sur la création artistique contemporaine dans un contexte de mondialisation ne peut passer sous silence la production critique sur l’art contemporain. Quelle production critique endogène pour accompagner la créativité africaine contemporaine ? Comment cette dernière peut-elle davantage apporter des éclairages sur les œuvres des artistes et sur l’évolution de l’esthétique ?

Le colloque sera essentiellement articulé autour de trois axes :

1. Communications des commissaires aux expositions individuelles.
2. Mondialisation, diversité culturelle et création artistique.
3. Art contemporain africain et esthétique numérique.
   Ces trois axes seront développés lors des trois premières demi-journées.